Simon Henin : « Erpent est animé par un vrai esprit de club ! »

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Entretien avec Simon Henin, joueur P2A et coach de l’équipe pupilles du club, qui enchainent les succès cette saison !

Tu es ce qu’on peut appeler un Erpentois « pur jus » !

Oui, on peut dire ça (rires) ! J’ai commencé le basket ici à 6 ans, en prépoussins. La chance que j’ai eue, c’est de gravir tous les échelons possibles, des U8 à la P1, avec le même groupe, très soudé. Nous avons connu les divisions régionales en jeunes, et je retiens particulièrement le titre en P3 lors de notre première saison en seniors, la montée de P2 à P1, la finale de la coupe de province en 2013 et celle des play-off l’année suivante, qui nous a permis de rejoindre la R2, ainsi que le sauvetage in extremis lors du match de barrage face à Waremme. . Pour revenir au terme « pur jus » : oui, on peut dire cela comme ça, car aucun joueur de notre génération n’avait la moindre raison d’aller voir ailleurs, nous formions une vraie « bande de potes », et possédions un groupe qui regorgeait de qualités ! Un grand merci au club, qui m’a permis de vivre ces chouettes expériences, mais chacun connait ses limites, et le groupe s’est un peu étiolé à partir de la montée en régionale. Je me suis d’ailleurs moi-même retiré en cours de saison passée et évolue actuellement avec la P2A.

« Nous avons une équipe bâtie pour jouer le top »

Et comment se passe la saison pour le moment ?

Nous avons une équipe bâtie pour jouer le top, l’objectif est donc la première place. Les deux défaites à Natoye (qui lutte pour le maintien) et Profondeville (ventre mou de la série) sont regrettables parce qu’on a vraiment manqué d’envie, de cette « gnac » qui permet de passer devant l’adversaire au bon moment… Gnac qui nous a, par contre, permis de nous imposer à Éghezée ce mardi et de rester sur les bons rails ! Il nous faut donc trouver cette constance dans la mentalité d’ici la fin de saison afin de mener à bien nos objectifs.

Qu’est-ce qui fait la force de votre groupe ?

J’aurais tendance à dire l’ambiance entre nous. Nous sommes tous à Erpent depuis des années et nous nous connaissons forcément très bien. D’un point de vue purement « basket », nous possédons de grosses individualités, je pense à un Gilles Debatty par exemple, qui sont capables à tous moments de nous faire gagner un match. Mais il n’est pas le seul, on pourrait citer Jo L’Hoir et son shoot à trois points, François Guiot et ses tirs mi-distance ou François Dufrasne qui est par moments inarrêtable sous l’anneau, … Nous nous basons sur une défense solide, et ce sont de tels joueurs qui nous permettent offensivement de prendre l’ascendant sur l’adversaire.

« Un joueur qui ne s’arrache pas sur le terrain, ça ne m’intéresse pas »

Tu as également découvert le coaching cette année, à la tête de l’équipe pupilles (U14). Un petit mot sur le déroulement de la saison jusqu’ici ?

Honnêtement, j’aurais signé à deux mains en début de saison pour me retrouver dans une telle situation ! Je me souviens encore de notre premier match à Loyers (mes débuts en tant que coach en plus), en coupe, il manquait la moitié de l’équipe, on ne s’était entrainé qu’une fois et le résultat était catastrophique… J’ai noté à la fin de la rencontre, à chaud, une page recto verso de choses à améliorer. Nous avons donc ciblé les grosses lacunes, et au fil des entrainements, et à force de travail, elles se gomment progressivement. La chance du calendrier nous a permis de rencontrer les deux équipes les plus faibles de la série d’entrée et de décrocher deux victoires qui ont vraiment fait du bien au groupe ! La saison passée avait été difficile en terme de résultats (grand coup de chapeau à Cyril et Adrien pour le travail effectué !) et je pense que, mentalement, ça a servi de déclic à l’équipe. Nous en sommes aujourd’hui à 9 victoires (NDLR : 10 depuis ce samedi) pour deux défaites, on distingue surtout la progression au niveau de la différence entre les scores du premier tour, et ceux du deuxième.

Quel genre de coach es-tu ?

Je coache comme je joue ! Je n’ai jamais été un joueur offensif, et pas le plus talentueux non plus, mais ce qui me caractérise c’est la volonté et la rage. J’insiste donc énormément sur la défense, qui est ma grosse priorité ! Un joueur qui ne court pas sur le terrain, qui ne s’arrache pas, ça ne m’intéresse pas. D’autant plus qu’à la base, nous n’avons pas de véritable scoreur (excepté Victor ou Bastien quand ils viennent aider l’équipe), c’est donc le collectif qui doit ressortir. L’illustration parfaite de cette philosophie a été la rencontre à Profondeville la semaine passée : on a joué dur, avec beaucoup d’agressivité défensive, et le résultat a été au rendez-vous. C’est maintenant qu’il faut intégrer cette manière de travailler : du sérieux et de l’envie en permanence. A partir de là, quelles que soient les qualités des joueurs, ils peuvent apporter un plus au collectif.

« Il y a un vrai esprit de club qui anime Erpent ! »

Peux-tu décrire le BC Erpent en quelques mots pour terminer ?

Ce qui caractérise le club selon moi, c’est l’ambiance ! La plupart des joueurs qui y évoluent ont fait toutes leurs classes de jeunes ici, et se connaissent donc depuis un bail. A titre d’exemples, ce mardi, nous avons été jouer à Eghezée, des joueurs de P2B sont venus nous soutenir, comme nous resterons (NDLR : l’interview a été réalisée jeudi) ce samedi les supporter après notre match. Il y a un vrai « esprit club » qui anime Erpent, et cela se ressent au niveau de l’équipe première notamment, qui est encouragée chaque semaine par un public nombreux, composé de jeunes du club qui s’identifient aux joueurs R2, des équipes P2, des parents de nos jeunes, d’amis … Très peu de joueurs quittent le BC Erpent d’ailleurs ! Adrien Dewez ou Joachim Degey, entre autres, ont le niveau pour évoluer plus haut, mais sont de véritables « clubmen » et restent par amour du blason. En plus de cela, il y a des bénévoles qui font du bon boulot, un comité actif et dévoué, et de nombreux parents qui s’impliquent avec cœur dans le sport favori de leurs enfants !

 

L.C.