Gilles Debatty : « Erpent est le club familial par excellence »

"Gillou", capitaine de la P1

Entretien avec Gilles Debatty, capitaine de la P1, qui nous livre ses impressions sur un club qu’il connait fort bien, nous en dit plus sur son parcours dans le basket et fait le point sur la situation de l’équipe.

Pour commencer, peux-tu nous décrire ton parcours dans le basket jusqu’ici ?

J’ai commencé à 12 ans, ici à Erpent, en suivant les pas de Sébastien Papadakis (ndlr : meneur de la P1), un ami de mon grand frère à l’époque. Cela fait 18 ans donc que j’évolue dans ce club puisque, hormis la première année où j’ai emménagé à Bruxelles, je ne l’ai plus quitté.

Erpent et toi, c’est déjà une longue histoire donc ! Comment décrirais-tu le club ?

C’est le club familial par excellence ! Le nombre de joueurs qui y restent toute leur carrière en est d’ailleurs le meilleur exemple. C’est l’ambiance qui y règne qui fait son charme je pense, et encore plus nous concernant (la P1), étant donné que beaucoup  proviennent du quartier et se côtoyaient également à l’école. Ce côté local et familial est vraiment très agréable !

« Entre P2 et P1, il y a un monde de différence ! »

L’équipe peine cette saison et ne parvient, pour le moment, pas à s’extirper de la zone rouge. Comment expliques-tu cette situation ?

On savait que ça allait être une saison compliquée, on ne s’attendait pas à ce que le niveau de la P1 soit si différent de celui de la P2. La défense est beaucoup plus agressive et on a éprouvé pas mal de difficultés à ce niveau là. Puis c’est inévitable,  même si l’on pensait s’y être préparés, passer d’une saison euphorique, au cours de laquelle nous remportons quasiment tous nos matches, à plusieurs défaites sévères d’entrée de jeu, c’est pas évident pour le moral… Il y a également eu le changement de coach qui, niveau basket, a été positif mais a tout de même chamboulé pas mal de choses : apprendre à connaître le nouvel entraineur, les nouvelles phases… La préparation d’avant-saison n’aurait sans doute pas été la même s’il avait été présent depuis le début. Le départ d’Anael Quevrin à Berlin, combiné aux arrêts pour raisons professionnelles de Nicolas Meulebroeck et, plus récemment, de Maxime Quevrin, sans oublier la blessure de Gauthier Gillet, ne nous ont pas non plus aidés… Hormis cela, je pense que c’est nous qui sommes responsables de la situation actuelle de l’équipe. Il y a sans doute quelques petits manquements au niveau physique, la période d’adaptation qui a été un peu longue. Considérons un peu cela comme une année de transition, qui nous permet du coup d’intégrer petit à petit quelques cadets régionaux au groupe, ce qui est vraiment positif pour le club dans sa politique de formation ! C’est donc compliqué mais on ne désespère pas, ce serait dommage de descendre.

« Nous avons un côté « foufou », qui fait un peu notre marque de fabrique »

Et quels sont, au contraire, les points forts de l’effectif, ceux qui vous ont permis de monter ou de disputer quelques belles rencontres cette saison ?

Je pense que c’est le noyau justement, le fait que l’on se connaisse depuis si longtemps. La plupart des joueurs de l’équipe jouent ensemble depuis quasiment 10 ans, et ça joue beaucoup dans le côté intuitif du jeu, qui est d’ailleurs beaucoup plus « street » qu’organisé. Ce petit côté « foufou », qui fait notre marque de fabrique, peut encore fonctionner en P2 mais ça devient fort juste lorsque l’on évolue en P1.

Et toi, quel type de joueur es-tu ?

Je suis plutôt un driver va-t-on dire, je ne suis pas un shooteur, même si ça fait des années que j’essaie tant bien que mal de m’améliorer à ce niveau là (rires). Je me base donc sur le jeu en contre-attaque, ma vitesse et le drive intérieur. Et nous en revenons donc encore à la P2, où il était beaucoup plus facile de pénétrer dans la raquette et de marquer, cet aspect là est aussi bien plus compliqué cette saison…

« Jean-Lou a amené de la rigueur, du physique et sa grande expérience au groupe. »

Qu’est-ce que Jean-Louis Jacobs a amené au groupe ?

De la rigueur, du physique, une vision de jeu et une expérience indéniable, on sent bien que c’est un coach expérimenté. Il a également su garder une bonne ambiance dans l’équipe, ce qui est chouette, parce qu’on ne savait pas vraiment comment tout le groupe allait réagir. En interne, on était pas spécialement chauds au début à l’idée d’avoir un nouveau coach, et finalement Jean-Lou est parvenu à mettre tout le monde à l’aise et nous sommes très contents de tout ce qu’il nous apporte, même si c’est beaucoup plus physique. Les entrainements avec la R2 nous font du bien également, même si l’on sent qu’il y a un niveau de différence.

Et comment perçois-tu la suite de la saison, comment allez-vous l’aborder ?

On va jouer match par match, sans trop se mettre la pression, on sait que ce sera difficile. Il y a deux matches qui vont être compliqués : contre Rochefort (ndlr : l’interview date de vendredi) et Natoye, on espère pas grand chose.. Après cela, il y a quand même Tamines, Sombreffe et IATA, sachant en plus qu’IATA et Faulx resdescendent l’année prochaine parce qu’ils veulent arrêter, on espère gagner deux ou trois matches et se maintenir, pour ne pas « gâcher » tout le beau travail que nous avons entrepris l’an passé.