Rencontre avec le nouveau coach de notre équipe fanion (R2) et, plus récemment, de la P1. Un entraineur impliqué et très compétent qui dévoile ses impressions sur sa carrière, le club, les équipes qu’il dirige, les événements récents, ainsi que sur sa collaboration avec son bras droit, Vincent.
Ta carrière dans le coaching est déjà longue, peux-tu nous la décrire dans les grandes lignes ?
Je peux la faire durer cette question là ! (rires) J’ai d’abord commencé avec des jeunes, pendant ma carrière de joueur. Par la suite, j’ai débuté avec des seniors vers l’âge de 33-34 ans, en tant que joueur-entraineur au Magic Team de Sombreffe. J’ai ensuite connu de nombreux clubs, dont quelques uns d’envergure : 7 ans à Mazy au total avec une interruption de 6 mois à Braine, 4 ans à Natoye, 5 ans à Ciney et 3 ans à Maillen.
Comment s’est passée ton arrivée et qu’est-ce qui t’a décidé à venir à Erpent ?
Après l’annonce du départ de Michel Bechoux (ndlr : le coach de notre R2 la saison passée) vers Profondeville et celle de mon départ de Ciney, ce dernier m’a renseigné auprès du comité. Le Président m’a donc contacté, il désirait que j’apporte mon expérience aux jeunes du club, et ce qui m’intéressait justement dans le projet erpentois, c’était la jeunesse de l’équipe. Je sortais en effet d’une année compliquée à Ciney où je ne pouvais plus travailler ce que je voulais, aussi bien au niveau offensif que défensif parce que je disposais de joueurs tablant principalement sur leur expérience. J’avais donc envie de retravailler avec des jeunes, et c’est Germain (ndlr : Fivet, joueur de l’équipe fanion) que j’avais côtoyé deux années à Ciney, qui a fini de me convaincre.
Une équipe aussi jeune en R2, c’est assez inhabituel. Ton approche, ta manière de travailler sont-elles différentes de ce que tu as connu précédemment ?
Bien sûr ! Je m’adapte chaque fois à l’équipe que je dirige. Même si les systèmes restent les mêmes, je m’adapte en fonction des qualités des joueurs à disposition. Et ici, à Erpent, je m’axe davantage sur la vitesse et l’agressivité, tout simplement parce qu’on a pas de joueurs de classe pure. Nous avons de très bon joueurs mais je ne dispose pas d’un élément capable de marquer trente points par match. De temps en temps, bien entendu, l’un ou l’autre est susceptible de sortir une prestation à 20-25 points, mais pas d’être étincelant chaque semaine et de porter l’équipe à lui seul. Je mise donc beaucoup sur le collectif et comme ils sont jeunes et apprécient jouer vite et agressif, je mets l’accent sur une défense hargneuse et sur le jeu en transition.
Dernièrement, tu as accepté de reprendre la P1 également. Qu’est-ce qui t’a motivé ?
Et bien je vais le dire honnêtement, j’ai accepté la P1 pour faire plaisir au Président qui était un peu embêté et ne trouvait pas vraiment de solution dans l’immédiat. Je ne voulais pas laisser dans l’embarras le club qui me permet de continuer de faire mon hobby mais j’avais tout de même posé quelques conditions avant d’accepter : je voulais que Vincent (ndlr : Warscotte, son adjoint en R2) m’épaule également en P1, parce que je m’entends très bien avec lui, et je désirais également que cela n’occupe pas davantage de soirées qu’avant. Ces conditions remplies, j’ai accepté et je suis plutôt satisfait de la tournure que prennent les événements, ça ne se passe pas trop mal pour le moment.
Quels objectifs fixes-tu à tes deux équipes (R2 et P1) ?
Avec la R2, l’objectif initial était de se maintenir le plus vite possible et de se classer dans la colonne de gauche, je pense qu’on est sur le bon chemin (ndlr : 4e pour le moment avec un bilan de 4 victoires pour 3 défaites) même si rien n’est encore acquis. Concernant la P1, après le zéro sur cinq auquel j’étais confronté en reprenant l’équipe, le but est vraiment le maintien et je pense que ce sera compliqué. Mais compliqué ne veut pas dire impossible et je crois que si les joueurs ont envie de se montrer, de ce que j’ai vu actuellement, ils en sont bel et bien capables.
Un petit mot sur ta collaboration avec Vincent ?
Vincent est avant tout quelqu’un de très charmant que je ne connaissais pas du tout avant d’arriver à Erpent. C’est aussi quelqu’un qui parle beaucoup, qui parle énormément pendant les matches. On s’entend bien et il connait très bien les joueurs, et pour moi c’est très important, aussi bien en P1 qu’en R2, car il me donne un tas d’informations, m’avertit quand ils sont fatigués, etc. On travaille beaucoup en collaboration, notamment pour l’échauffement (qu’il prépare toujours très bien, qui sont très variés et intéressants). C’est une belle découverte pour moi et un partenaire de choix. Je pense que c’est une très belle collaboration !
Peux-tu décrire Erpent en quelques mots ?
Erpent, je ne connaissais absolument pas… J’ai découvert un club qui est avant tout très familial, mais aussi très bien organisé. J’ai donc été agréablement surpris, et ce n’est pas facile après tous les clubs par lesquels je suis passés dans la province, mais je ne vais évidemment pas comparer à Ciney ou à Natoye, qui disposaient d’autres moyens. La secrétaire, par exemple, m’est d’une aide très précieuse dans la planification des matches ou concernant l’administratif et l’organisation. Sans oublier Jacques, le Président, qui gère le tout d’une main de maître et que j’apprends à connaitre au fil des semaines. En résumé, je suis tombé sur un club très bien tenu (même si je n’en connais pas encore toute le structure) et familial dans lequel je m’intègre rapidement. Une belle découverte !
L.C.